La Coupe du monde de rugby au Japon

eric duval cambodge

La Coupe du monde de rugby au Japon a consacré l’Afrique du Sud, qui a remporté son troisième titre, après ses sacres de 1995 et 2007. L’équipe locale est l’autre grande gagnante de cette édition 2019. Avec son jeu remarquable, le XV du Japon a enthousiasmé ses supporters et toute la planète rugby.

La Coupe du monde de rugby : une réussite pour le Japon

La neuvième Coupe du monde de rugby s’est tenue entre le 20 septembre et le 2 novembre 2019 au Japon. Vingt équipes avaient l’ambition de remporter le trophée Webb Ellis, et de faire tomber le double tenant du titre néo-zélandais. Au terme d’une longue compétition, le titre est finalement revenu à l’Afrique du Sud, qui a battu l’Angleterre en finale (32-12).

L’organisation de la Coupe du monde au Japon était une première pour le continent asiatique. De l’aveu de tous les observateurs, le pays hôte a largement relevé le défi, toutes les délégations ayant souligné la qualité de l’accueil nippon.

Seules les conditions météorologiques ont troublé le calendrier des matchs. Disputée en pleine saison des typhons, la compétition a souffert du puissant cyclone tropical Hagibis, qui a causé bien des soucis aux instances internationales du rugby (World Rugby). L’organisateur a dû se résoudre à annuler quatre matchs durant la phase de poule, dont le très attendu Angleterre-France.

Les Brave Blossoms, invités surprise en quart de finale

Quelques enseignements sportifs sont à retenir de cette Coupe du monde : la chute des « All Blacks » défaits par l’Angleterre en demi-finale, la puissance implacable des Sud-Africains, la promesse de l’équipe de France pour 2023… Mais c’est bien l’équipe locale japonaise, les « Brave Blossoms », qui a surtout impressionné. Ils ont suscité un engouement populaire inédit dans un pays où le baseball et le football sont rois.

Pourtant considérée comme une nation de la seconde division du rugby mondial, l’équipe du Japon est parvenue jusqu’en quart de finale à la faveur d’un jeu efficace, physique et ultra-rapide, fait de mouvement et d’évitement. Ce beau jeu lui a permis de réussir sa compétition, avec un exploit notable, la victoire contre l’Irlande, grand favori de la poule A.

Le parcours du XV japonais lors de la Coupe du monde 2019 :

  • Japon 30-10 Russie ;
  • Japon 19-12 Irlande ;
  • Japon 38-19 Samoa ;
  • Japon 28-21 Écosse (1er de la poule A) ;
  • Japon 3-26 Afrique du Sud (quart de finale).

Un groupe de joueurs expérimentés aux multiples nationalités

L’excellent parcours de l’équipe du Japon dans sa Coupe du monde semblait annoncé. Déjà, lors de l’édition 2015, elle avait enregistré un premier exploit en phase finale en battant l’Afrique du Sud.

En 2019, le groupe nippon, mené par le sélectionneur néo-zélandais Jamie Joseph, s’est construit autour de joueurs d’expérience, comme le capitaine Michael Leitch, Luke Thompson, Timothy Lafaele ou Lappies Labuschagné. D’origine néo-zélandaise, samoane ou sud-africaine, ces joueurs ont été naturalisés ou autorisés à jouer pour le Japon parce qu’ils y sont installés depuis au moins trois ans. Ils ont porté leur équipe, bien aidés par les dynamiteurs des lignes arrière, les ailiers Kenki Fukuoka (quatre essais au total) et Kotaro Matsushima (cinq essais).

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